Si fait sen pooir de nous mettre Que Dius nous ost nostre grevance. Ou aucun grief en vous savés, Folio 56 v°, col. 1. Que par deus fois fu si tentée, De chéoir en nul desespoir, Ains ert tous jors en Dieu espoir Et en sa benéoite mere Qui de pitié n'est mie avere. 8540 8550 8560 Toutes pertes et tous tormens, Le cuer et c'on se fie en lui Et que on croie que sans lui Ne puet venir biens en ce monde : Nus biens n'est se Dix ne l'abonde. Il fait bon tel maistre servir 8570 Se li prions que tex nous face Qu'il nous voelle doner sa grasce, Et que de desespoir nous gart Que nous n'aillons à male part. Et vous, priiés Dieu qui tout voit Que il celui grant joie otroit Qui de penser se vaut limer Pour la Manequine rimer; Folio 56 vo, col. 2. Dix li doinst joie et bone vie, Amen cascuns de vous en die. Ici endroit Phelippes fine Le rommant de la Manekine. EXPLICIT LE ROMANT DE LA MANEKINE. 8580 8590 NOTES ET OBSERVATIONS SUR LE TEXTE. Page 2, vers 21. Le manuscrit porte à tort: que le commans. Vers 30. Lisez Et se je ne sai leonime. Voyez, sur les vers dits léonins, l'Histoire de la Poésie angloise de Warton, édition de Price, Londres, 1824, in-8°, vol. I, page cl, note r. On y lit, à la fin, un passage que nous croyons devoir rapporter : « ..... We must not forget, that the early French troubadours mention a sort of rhyme in their vernacular poetry partly distinguished from the common species, which they call Leonine or Leonime. Thus Gualtier Arbalestrier de Belle-perche, in the beginning of his romance of Judas Maccabeus, written before the year 1280: Je ne di pas k'aucun biau dit N'i mette por faire la ryme Ou consonante ou leonime. Page 5, vers 126. Au lieu de en volenté, lisez entalenté. Page 15, vers 414. Lisez Le fait. Page 25, vers 722. Sic ms.; lisez senestre. Page 27, vers 772. Lisez gens damoisieles. Page 39, vers 1159. Lisez delivre, et non dlievre, comme l'imprimeur l'a mis par erreur. Page 48, vers 1426. Ce vers et le précédent sont imités de deux vers de Chrestien de Troyes, que nous avons rapportés, t. I, p. xlvii de notre Tristan, d'après l'Histoire littéraire de la France, vol. XV, p. 247, au bas. Page 49, vers 1460. Il est clair qu'il faut lire ici Que vous avés oï retraire. Page 52, vers 1530. Lisez et si ne truis. Page 74, vers 2181. Dondeu. Dundee, ville de l'Ecosse septentrionale, dans le comté d'Angus, à une lieue ou environ de l'embouchure du Tay. Page 81, vers 2400. Evolint. Ce nom, que nous retrouvons même page, vers 2414 et 2417, avec un c final à la place du t, ne nous représente aucune ville connue. Page 82, vers 2447. Lisez, ce nous semble, l'enhaïrent en un seul mot. Page 85, vers 2531. Beruic. Berwick, ville du Northumberland, placée sur la frontière de l'Angleterre et de l'Ecosse. Page 88, vers 2618. Dam. Ce nom, écrit Dan plus loin (page 113, vers 3354), est celui d'une ville de Flandre, située dans le Franconnat, au nord-est et à une lieue de Bruges. Vers 2625. Gant, ville du royaume de Belgique, chef-lieu de la province de la Flandre-Orientale, au confluent de la Lys et de l'Escaut. Vers 2627. Ressons, village de France situé dans le département de l'Oise, arrondissement de Compiègne. Page 89, vers 2657. Lille, ville forte de France, chef-lieu du département du Nord. Page 90, vers 2661. Artois, ancienne province de France, bornée, au nord, par la Flandre; au levant, par le Hainaut et le Cambrésis; au midi et au couchant, par la Picardie. Vers 2662. Vermendois, pays de France, borné, au nord, par le Cambrésis; à l'orient, par la Thiérache; au midi, par le Noyonnois, et à l'occident, par le Santerre. Sa capitale est Saint-Quentin. Vers 2663. Roie. Roye, ville de France, dans le département de la Somme, dans l'arrondissement et à quatre lieues de Montdidier. Vers 2671. Pouhier, habitans et gens natifs de Poix, ville de France située dans le département de la Somme et à six lieues d'Amiens. |