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NOTES AND NEWS

HE Fourth Meeting of the Executive Council of the Institute was held on November 24 and 25, 1927, at Brussels, in the Palais des Académies, kindly placed at its disposal by the Prime Minister and Minister for the Colonies. The Rt. Hon. Sir F. D. Lugard was in the chair and members present included Rev. Father Dubois, Professor Lévy-Bruhl, Mr. J. H. Oldham, Sir Denison Ross, Professor Schachtzabel, Rev. Father Schebesta, Professor Seligman, Rev. E. W. Smith, Professor Van der Kerken, Professor Westermann (Director), Monsieur H. Labouret (Director), Mr. H. Vischer (Secretary General), and Miss D. G. Brackett (Secretary). The delegates were welcomed by the Prime Minister and received in audience by H. M. the King of the Belgians. Prince Léopold, who has recently visited the Belgian Congo, was present at a large reception at the house of the Prime Minister and manifested great interest in the work of the Institute.

A summary of the Minutes will appear in the next issue.

By decision of the Executive Council the Journal will as a general rule contain ninety-six pages. For the first issue, however, so much important matter has come to hand that the Institute is glad to present an enlarged number.

An announcement showing the aims of the Journal and some of the promised contributions has been prepared and copies can be had on application to the Offices of the Institute.

In order to widen the value and interest of the Journal, important articles in French, English or German will, so far as space allows, be summarized in a second language. A summary in French of Professor E. von Hornbostel's article on African Music will appear in the next issue. Summaries in French of some of the articles in this number will be found on pages 134-41.

It is proposed to publish regularly in the Journal information regarding centres of instruction in African languages at Universities, language schools, and other centres. A considerable amount of material has already been collected and will be published in the next number. In subsequent issues additional information dealing with the teaching of African languages will be given.

Information regarding ethnological lectures referring to Africa is also being collected and will be published at a future date.

Readers are invited to send any information which will enable the Institute to supply complete and up-to-date information on these subjects.

Dans le but d'explorer méthodiquement le Sahara occidental au Sud du Tropique, la Société de Géographie de Paris vient d'organiser une expédition scientifique dirigée par le Capitaine Augiéras. Cet officier, qui a une grande expérience de cette région, a déjà effectué en 1924 la liaison entre l'Afrique du Nord et la Mauritanie. Il aura comme second un Américain, M. Draper, chargé de recueillir les documents anthropologiques et ethnographiques; il sera en outre assisté de MM. Monod et Besnard, du Muséum de Paris, spécialistes désignés pour s'occuper des collections d'Histoire Naturelle, et les Lieutenants Gierzynski et d'Ornant.

La mission compte d'abord se rendre au Hoggar, explorer le cours de l'Ouéd Tamanrasset, puis se diriger vers le Sud-Ouest par le puits d'El Kseib, ou par Araouane, pour gagner la vallée du Sénégal entre Kayes et Podor. Elle traversera donc une région extrêmement riche en vestiges de la période préhistorique et sera en contact avec des populations relativement mal connues, les Maures, les Touaregs et surtout les Nemadis, parmi lesquelles elle est susceptible de recueillir des informations très précieuses. L'Institut suit avec autant de sympathie que d'intérêt cette tentative.

An anthropological expedition under the auspices of the Peabody Museum of Harvard University is now on its way to the Sudan. It is financed by the Bureau of International Research of Harvard University and Radcliffe College.

The members of the party are Frederick R. Wulsin, Patrick T. L. Putnam, and Milton Katz. They plan to go up the Nile as far as Rejaf and then to visit the Pygmies in the north-eastern portion of the Belgian Congo. They expect to reach Bangui, in French Equatorial Africa, about February 10, and will then proceed to Lake Chad. From this point they will probably reach the west coast of Africa through Nigeria. The journey may be prolonged overland to Dakar.

The purpose of the expedition is to gather anthropometric and archaeological material and to collect ethnographical specimens.

Professor D. Westermann has been invited by the Government of the Sudan to be present as expert adviser at a language conference at Rejaf, Mongalla Province, in April 1928. The objects of the Conference are to draw up a classified list of languages and dialects spoken in the Southern Sudan, and to make recommendations as to whether a system of group languages should be adopted for educational purposes, and if so what languages should be selected as the group languages for the various areas. Professor Westermann will travel out via Kenya and Uganda.

Mr. J. H. Oldham, one of the Secretaries of the International Missionary Council, and a member of the Executive Council of the Institute, has been

appointed a member of the East African Commission which has been set up by the British Government. He left for Africa with the other members of the Commission in December.

Professor D. Carl Meinhof, Mitglied des Exekutivrates, ist von den Universitäten in Südafrika eingeladen worden, eine Reihe von Vorträgen zu halten, und hat seine Reise dorthin im Dezember angetreten. Ein weiterer Zweck seiner Reise ist, unter den wenigen noch lebenden Koranna-Hottentotten sprachliche Aufnahmen zu machen, eine Aufgabe, die umso wichtiger ist, da von diesem Dialekt der Hottentotten nur ungenügendes Material vorhanden ist, und es voraussichtlich bald keine Menschen mehr geben wird, die den Dialekt sprechen. Professor Meinhof wird nach einem längeren Aufenthalt in Südafrika auch verschiedene Punkte der Ostküste besuchen, um dort ebenfalls sprachliche Studien zu machen.

JOURNAL DE L'INSTITUT INTERNATIONAL

DES LANGUES ET CIVILISATIONS AFRICAINES

TOME I

AVRIL 1928

FASCICULE 2

LA 'LIBRAIRIE' DES ÉCOLES INDIGÈNES

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EN AFRIQUE

PAR GEORGES HARDY

[A summary of this article in English appears on p. 276.]

pour

grand effort a été tenté, au cours de ces dernières années, adapter aussi exactement que possible les programmes scolaires des colonies françaises aux besoins et à l'esprit du milieu. Il se trouve encore, assurément, de mauvaises langues pour prétendre qu'on fait réciter aux petits noirs des leçons d'histoire qui commencent par la formule fameuse: 'Nos ancêtres les Gaulois'; mais ce sont là des calomnies et les instructions officielles attestent amplement que notre enseignement colonial s'est résolument proposé de faire table rase des routines métropolitaines, d'étudier son champ d'action et d'y tracer des voies à sa convenance. Que l'œuvre soit imparfaite, c'est bien certain; car les gens qui ne sont pas du métier n'imaginent pas à quel point une pareille tâche est difficile; il n'en reste pas moins que l'élan est donné et que ce principe est désormais ancré dans l'esprit de tous les éducateurs coloniaux dignes de ce nom: ce qui convient aux petits européens ne convient pas nécessairement aux petits indigènes d'Afrique ou d'Asie, et il est indispensable de se demander à la fois ce qu'on doit enseigner et comment on doit l'enseigner.

Les plus beaux programmes du monde ne servent malheureusement à rien, si ceux qui ont mission de les appliquer sont insuffisamment

Les opinions exposées dans le Journal' Africa' n'engagent que leurs auteurs et ceux-ci en sont responsables; elles ne sauraient donc être considérées comme celles de l'Institut, à moins qu'une mention spéciale ne l'indique expressément.

L

préparés à les comprendre ou s'ils n'ont pas à leur portée un outillage adapté aux conditions spéciales de cet enseignement, et il est bien sûr que le problème de l'enseignement aux colonies comporte, en plus de la politique scolaire et des directions pédagogiques, ces deux questions fort importantes: la formation du maître, la constitution de l'outillage scolaire. Nous ne nous occuperons, pour le moment, que de la seconde.

Il n'y a pas bien longtemps que nos écoles d'Afrique occidentale (c'est celles-là surtout que nous prendrons comme exemples) ont à leur disposition des ouvrages spéciaux, adaptés plus ou moins exactement à leurs programmes. Jusque vers 1912, elles utilisaient les livres classiques destinés aux écoles primaires de France ou à celles de l'Afrique du Nord; est-il besoin de dire que les livres de l'Afrique du Nord détonnaient autant que ceux de France dans les écoles de l'Afrique Noire, sinon davantage? Les uns comme les autres font allusion à des paysages, à des phénomènes naturels, à des genres de vie, à des mœurs, qui déroutent tout à fait le petit indigène de Bamako ou de Porto-Novo, et c'est vraiment une impression désolante que d'entendre les malheureux écoliers rabacher des mots qui ne correspondent à rien dans leur esprit. Ce qui peut surprendre, c'est qu'on se soit si longtemps résigné à ce scandale. Et pourtant le scandale n'est pas tout à fait disparu, car l'expérience est courte encore, les premiers essais présentent bien des lacunes et des erreurs, et toutes sortes de questions restent en suspens.

C'est par la fabrication de syllabaires que la révolution a commencé, et il faut reconnaître que les syllabaires qui circulaient dans nos écoles d'indigènes étaient particulièrement criants d'absurdités. On pouvait déjà leur reprocher, dans bien des cas, de se mettre insuffisamment à la portée de l'enfant européen, de prendre leurs exemples à tort et à travers, de fonder leurs exercices sur des mots compliqués ou abstraits ou rares, sur des mots qui n'éveillent pas tout de suite un sens dans l'esprit de l'enfant, qui ne se prêtent pas à la désignation d'objets concrets ou à la représentation par le dessin: à plus forte raison apparaissaient-ils déplacés, inadaptés, ridicules, entre les mains des

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