صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

ancient times, and appeared in Egypt probably as early as the fifth dynasty, and certainly at the time of the twelfth, have obviously spread to the south and south-west in successive waves. On these occasions they always came upon negro tribes, and traded with some, but also made some their dependants. This resulted particularly in stratification and mixing of races, which led to the foundation of great kingdoms, as for instance that of Bornu. Their influence has, however, doubtless extended much further southwards. This was the more important, because the Berber tribes even in the North shared in the Mediterranean culture, and as intermediaries conveyed certain of its characteristic features at least as far as the Niger district. It is these migrant herdsmen who, in spite of their insuperable disinclination to settle down and cultivate the soil, are everywhere, and also in Africa, of paramount importance in furthering both political development and the increase of knowledge.

Nevertheless, the life of these herdsmen is not the same everywhere, as will be seen from the account of the cattle herdsmen of East Africa to be given in the next sections.

RICHARD THURNWALD.

Résumé

SYSTÈMES SOCIAUX AFRICAINS

POUR dégager la conclusion d'un article précédent relatif aux problèmes sociaux, il convient de ramener la diversité des manifestations de l'organisation sociale à un certain nombre de types principaux, qui ne sauraient être déterminés par la considération plus ou moins arbitraire de qualités spéciales appartenant à des peuples semblables, mais bien par le choix de manifestations sociales caractéristiques.

Les types seront caractérisés principalement par: 1° les moyens de se procurer la nourriture et l'état des techniques; 2° la division politique. Une telle classification n'épuiserait naturellement pas tous les facteurs importants pour la conformation sociale. L'établissement des groupes et leurs destinées historiques ne pourront souvent être traités conclusivement faute de données suffisantes. Cependant on tentera toujours d'envisager brièvement les caractéristiques choisies en considérant leur origine et leur passé; chaque fois que les éléments rassemblés le permettront on esquissera l'accommodation

des représentants du type étudié et les changements survenus en raison de l'importation de la vie économique européenne dans certains domaines.

On tentera de réaliser un groupement en 10 types dont les 5 premiers sont décrits ci-après :

(1) Tribus de chasseurs et trappeurs chez lesquelles les femmes récoltent des fruits et des racines: (a) habitants des déserts et des steppes représentés par les Berg-Dama du Sud-Ouest-africain: (b) les tribus de pygmées des forêts de l'Afrique centrale, de petites communautés sans aucune organisation sociale, mais où une distinction personnelle et sociale se constate. Ces populations sont déjà influencées sans aucun doute par les civilisations étrangères.

(2) Tribus anciennes du Sahara (Tamgak) se livrant à l'élevage des moutons et des chèvres et parmi lesquelles les femmes font la cueillette.

(3) Les hommes chassent, gardent les moutons et les chèvres, les femmes cultivent des jardins et élèvent de la volaille. Une distinction d'ordre aristocratique et ploutocratique y prend naissance, comme chez les Pangwe de l'Ouest-africain choisis comme types représentatifs.

(4) On peut sûrement prendre les Boloki du moyen Congo comme exemple d'un peuple formé de différents éléments. Chez eux les hommes sont chasseurs et trappeurs et les femmes cultivent des jardins, mais en dehors de cela il s'est constitué des métiers familiaux, et ce qui est plus remarquable un commerce. La société dans ses différentes couches se rattache à l'aristocratie ploutocratique des chefs de famille par un système compliqué de dettes. Un pourcentage élevé de la population se trouve dans un état de dépendance servile.

(5) Les populations pastorales seront l'objet d'un assez grand nombre de distinctions. Parmi les pasteurs du Sahara, les hommes sont adonnés spécialement à l'élevage des chameaux et des ânes, tandis que les femmes, dont la situation est plus favorable, s'occupent des moutons, des chèvres et préparent le fromage. Chez les Touareg, il s'est constitué avec le temps des degrés sociaux en rapport avec le métissage avec d'autres tribus, ce qui n'a pourtant permis qu'une contribution relativement faible à la civilisation. Ces tribus berbères sont avant tout des commerçants et des pillards de grand style. Il est remarquable que le chameau, la principale richesse locale, et si important pour les entreprises commerciales, n'a été employé en quantité qu'au début du moyen-âge. L'activité des artisans se borne à l'équipement de ces animaux de selle ou de charge, la confection de vêtements, de nattes, au travail du cuir et à la poterie, elle s'étend aussi au travail du fer et des bijoux d'argent. La nourriture se compose en majeure partie de fromage, du mil, de diverses graminées et des dattes.

LA PARENTÉ À PLAISANTERIES EN AFRIQUE

C

OCCIDENTALE

PAR HENRI LABOURET

ERTAINS auteurs ont signalé l'existence d'une sorte de parenté và plaisanteries dans le Soudan occidental, en citant quelques exemples observés chez les Mandingues, les Peuls et les Toucouleurs. M. Delafosse remarque à ce propos qu'il s'agit d'une espèce d'alliance entre clans dont les membres sont placés les uns par rapport aux autres dans une situation particulière, entraînant pour les intéressés le devoir d'assistance réciproque et le droit de s'injurier sans qu'il en résulte aucune conséquence.

En langue mandingue on dit que ces individus sont des seneku ou senaŋku et le lien qui les unit s'appelle senakuya ou senaŋkuya, tandis que les termes employés en peul sont dendirado (pluriel dendirabe) pour les mêmes personnes et dendiragu ou dendiragal pour la relation.

Ce phénomène est loin d'être limité aux populations qui viennent d'être mentionnées, il se retrouve en effet dans beaucoup d'autres, notamment parmi les peuplades de la Haute-Volta où j'ai pu personnellement constater sa présence chez les Birifo, les Bobo, les Dian, les Dagari, les Dorossié, les Gan, les Lobi, les Oulé, etc. Il y a des probabilités pour qu'il soit répandu dans toute l'Afrique occidentale et pour qu'il existe également ailleurs. Dans les tribus les moins nombreuses et dont l'organisation sociale n'est pas très compliquée, l'existence de cette sorte d'alliance permet de remarquer une articulation double qui suggère certaines réflexions.

Ainsi, chez les Dian, tribu comptant quatre clans, les membres du clan Kam sont alliés à ceux du clan Tam; les membres du clan Su sont alliés à ceux du clan Palomo.

Chez les Dorossié, ayant également quatre clans, les membres du clan Farama sont alliés aux membres du clan Soa, les membres du clan Tamba sont alliés à ceux du clan Folongo.

Chez les Lobi qui possèdent le même nombre de clans, les membres

du clan Kambiré sont alliés aux membres du clan Hyen, les membres du clan Palé à ceux du clan Da.

Cette énumeration semble indiquer que dans ces peuplades il se trouve deux phratries, dont chacune compterait deux clans. Par contre, il n'apparaît en aucune manière que ces phratries jouent un rôle particulier dans la tribu et qu'elles s'opposent l'une à l'autre.

L'organisation apparaît beaucoup moins nette chez les Bobo, les Mandingues et les Peuls, mais l'étude des manifestations qui nous occupent révèle chez les différentes populations l'existence d'un phénomène social à trois degrés, dont la description n'a pas encore été faite à ma connaissance, bien que plusieurs auteurs aient signalé incidemment l'un ou l'autre de ces degrés. Nous esquisserons successivement ici ce qui se rapporte à chacun d'eux, en considérant: 1° les relations entre cousins; 2° les droits et devoirs réciproques entre membres de clans alliés; 3° les mêmes obligations entre diverses peuplades.

Ayant fourni d'assez nombreux exemples de ces différents phénomènes dans un livre actuellement sous presse, et se référant aux populations de la Volta Noire moyenne, j'appuierai ma démonstration sur des faits observés principalement chez les Peuls et les Wolof.

On sait que les premiers nomment dendirado (pluriel dendirabe), les cousins germains utérins, dont certains sont considérés comme supérieurs aux autres, les enfants des sœurs nomment en effet Arabe (Arabes) les enfants des frères, auxquels ils doivent un certain respect et des services qui seront payés par des cadeaux. Pour exprimer la véhémence avec laquelle ces dons se réclament, on emploie dans le dialecte peul du Fouta sénégalais le terme gunde, signifiant 'hurler', on dira par exemple: Dendirado 'ari ŋuŋde Arabe mum: 'le cousin est venu hurler (pour réclamer un cadeau) à son Arabe.' Le nom même de ces offrandes est dérivé de la même racine, on les appelle nundi (pluriel nuŋle.)

Chez les Peuls il semble bien que la supériorité entre dendirabe soit déterminée par le sexe, car les descendants des mâles en jouissent dans tous les cas. Il n'en est pas de même chez les Wolof, qui considèrent seulement l'antériorité de la naissance, par conséquent les enfants

d'une sœur aînée pourront jouer vis-à-vis de leurs cousins le rôle de ceux que les gens du Fouta nomment Arabes. Mais ici interviennent des termes ne laissant aucun doute sur les qualités réciproques des parties en présence, dont les unes sont appelées sange et les autres dyam, c'est-à-dire ‘maîtres' et 'esclaves'. Les premières bénéficient de services rendus par les secondes, qui reçoivent des cadeaux en retour. D'après ce qui vient d'être dit la même personne peut être à la fois le dyam de quelqu'un et le sange d'un autre. La licence en paroles est générale, elle se donne libre cours à n'importe quelle époque, lorsque les intéressés se trouvent ensemble. Elle redouble au moment de la fête du Nouvel An et il y a parfois des coups donnés et reçus, sans que ces violences tirent à conséquence. Par ailleurs, les dendirabe, les sange et les dyam échangent à chaque occasion des services et des cadeaux, par exemple lorsque les uns viennent travailler dans le champ des autres, ou bien servent d'intermédiaires avec des tiers, ou négocient une affaire délicate. Leurs relations ont donc une certaine base économique.

Quelle que soit l'importance caractéristique de ses manifestations à l'intérieur de la famille c'est surtout entre membres de clans différents que la parenté à plaisanteries offre des particularités intéressantes. J'ai pu démontrer, en ce qui concerne les populations voltaïques, l'importance et l'efficacité de ce lien en indiquant toutes les opérations auxquelles prend part l'allié de clan de la naissance à la mort, j'ai rencontré dans l'Ouest un parallélisme rigoureux, dont quelques remarques sur les Wolof donneront une idée.

Dans cette peuplade les clans qui s'insultent forment le gamu, terme que les dictionnaires traduisent d'ordinaire par 'caste', mais qui semble plutôt s'appliquer à une ancienne phratrie. Ainsi So et Dyallo forment un gamu, de même que Dyop et Fal, Sar et Dyao, Sek et Ndiaye. Tous ces clans ont entre eux des rapports de maître à serviteur et on leur applique comme aux cousins les termes de sange et de dyam.

Bien que tous les membres de ces groupes soient placés les uns à l'égard des autres dans une situation de supériorité ou d'infériorité, on notera que dans la pratique les services et les cadeaux sont échangés

« السابقةمتابعة »